Une journée à Bütgenbach
"Les morts sont parmi nous, plus vifs que les vivants, nous intimant d’être à l’écoute.
Initiés par-delà douceur et douleur au grand secret, ils n’auront de cesse qu’ils ne nous l’aient confié."
François Cheng

« Dégel à Roërbach » La Roër
Lucien Hock (Liège, 1899 – Hockai, 1972)
Huile s/toile - 50 X 60cm
Maître incontesté des Fagnes, Lucien Hock s’attèle à trois genres durant sa carrière : le paysage, le portrait et le nu.
A l’origine, ce peintre provient d’une ancienne famille liégeoise qui possédait son blason. A 13 ans, il entre à l’école d’armurerie de Liège où il obtient son diplôme de graveur. Travailleur, le soir, il suit en même temps des cours à l’Académie des Beaux-Arts où il est l’élève d’Adrien de Witte.
Par la suite, il devient aubergiste à Hockai. Il vit dans les Fagnes, où il contemple cette nature grandiose qu’il transpose aussi dans ses portraits.
Alors qu’il excelle dans la réalisation de Fagnes et de neiges, on lui doit aussi de superbes nus réalisés au pastel notamment.
Témoin de cette ouverture artistique, plus récemment, une de ses fresques, représentant des Inuits, vient d’être restaurée à la Maison de laïcité de Sainte Walburge. Ces exemples témoignent de la diversité de son œuvre.
Afin de le consacrer, le peintre possède d’ailleurs un mémorial à Hockai (Ster). Une promenade de 3 km lui est d’ailleurs dédiée non loin. Elle invite le promeneur à découvrir la vallée de la Hoëgne au départ de Solwaster, en ces lieux que l’artiste a représenté et a vécus.
Cette exposition sur les Fagnes nous invite à vivre ces recoins que les artistes de l’Ecole Liégeoise ont immortalisé pour nous.
La Roër, constitue un bel exemple de ces trésors cachés. Cette rivière naît en Belgique dans les Hautes Fagnes près du Signal de Botrange. Après quelques kilomètres elle entre en Allemagne avant de se jeter dans la Meuse à Ruremonde.
Julien GOIJEN